Alors cette fois-ci je vais faire un petit aparté dans la chronologie des événements...
D'ailleurs, ça fera une belle introduction à the event of the year 2018 (carrément, j'ose). Alors il y a eu le mariage d'Harry et Meghan (c'était fantastique, même si nous avons dû déplacer notre date à nous pour pouvoir y assister, protocole royal, tout ça), mais non je parle bel et bien de notre mariage à nous. A Nounours et moi. C'était tellement chouette, que je lui réserve un bel article à lui tout seul, pour toi chère lectrice (ou lecteur!). Si ça c'est pas du teaser de malade...
Là en fait, je voulais seulement parler de lui, de moi... De nous!
Nous sommes en février 2020, cela fait maintenant 11 ans que mon bel homme à la peau dorée, doux héritage des monts de l'Atlas et du magnifique soleil breton me supporte partage ma vie (et oui, le soleil tape par ici, d'ailleurs la Bretagne concentre le plus de cas de cancers de la peau) (c'était la minute culture) (je suis prête à tout pour toi ô lectrice/lecteur).
Tu m'aurais posé la question il y a 11 ans tout pile de mon avenir amoureux, je pense que je n'aurais pas cru ta réponse. Déjà parce que ce charmant brun aux yeux de braise (nostalgie andine dira ma mère) après m'avoir fait la cour pendant trois semaines (sisi) m'a fait lui courir pendant six mois derrière. C'était le trail du Mont-Blanc sans entraînement (et je blague à peine). Engagementophobie ça te parle? Et bien je suis mariée avec le roi, le champion du monde toutes catégories, pour qui le mojo était "fuis celui qui te suit, suis celui qui te fuit'. Non mais quelle personne sensée a bien pu pondre une phrase aussi stupide? Je vous le demande!
Ça dit bien ce que ça dit. Plus j'essayais de me rapprocher, plus il essayait de s'éloigner... Ah, mes nerfs ont été mis à très rude épreuve en 2009 (non là je t'avoue que je ne suis pas trop nostalgique)... Jusqu'à ce que je le mette au pied du mur, jusqu'à ce qu'il m'avoue, ose prononcer les 3 mots fatidiques, les trois mots que tout le monde rêve d'entendre un jour de la part de son/sa bien aimé(e). Ces trois petits mots qui pourraient réchauffer le cœur le plus froid. En tout cas, ils ont bien réchauffé le mien!
Il faut savoir qu'avec Nounours nous avons quand même une grande différence d'âge... 12 ans ce n'est pas rien. Tu m'aurais posé la question en 2007, je t'aurais ri au nez avec force de postillons. Non mais sans blague, t'as vu le décalage horaire? 12 ans c'est pas rien. Pas les mêmes références, t'en es pas au même niveau dans ta tête, les mêmes désirs, les mêmes rêves... Bref le décalage total, impossible que ça marche!
Enfin ça c'est ce que je croyais... Nous sommes certes vraiment différents, mais nous rapprochons sur beaucoup de sujets, avons les mêmes rêves, pas toujours les mêmes envies. Bon, on ne peut pas être parfaitement en phase en permanence...
Nous avons traversé les années... D'engagementophobe radicalisé, nous avons adopté une petite chienne adorable (sauf quand elle fait les poubelles), acheté une maison, puis adopté un second toutou, d'autres chats... Jusqu'à arriver à la PMA (qui pour le moment est en stand-by)... Et puis, il a fini par me demander ma main (si on peut dire).
Je dois t'avouer que notre première année de mariage a été extrêmement compliquée à vivre. Énormément de disputes, de cris, parfois de larmes (de mon côté, car le Nounours est un peu sec au niveau des glandes lacrymales), ça, en plus de mes ennuis de santé (attention autre teaser), ça a été très compliqué à gérer. Mais on avait surmonté beaucoup plus dur par vrai? Je savais au plus profond de moi que ça finirait par se tasser...
Alors ce soir j'ai eu envie de faire un aparté.
Pourquoi?
Parce que ce soir, mon Nounours, épuisé par sa journée de travail s'est endormi dans son fauteuil, comme à son habitude.
Parce que ce soir, je regarde mon Nounours dormir en souriant bêtement, les hormones en ébullition et le cœur faisant des saltos. Mais il est tellement beau, apaisé, lorsqu'il dort. Bon, hey, beau il l'est aussi réveillé (pas de malentendus).
Les sentiments, à quantifier, c'est un peu compliqué, pas vrai? Il n'y a pas vraiment d'unité de mesure, car après tout, avec quoi tu pourrais comparer? Et je parle là de tous les sentiments...
On parle d'amour ce soir bien sûr...
Je ne pensais pas qu'après 11 ans de vie commune, tu pouvais ressentir des choses aussi fortes pour l'être aimé... La passion des premiers temps laisse place à un sentiment plus profond sûrement...
Alors comment t'expliquer... C'est comme si chaque cellule de mon corps était attirée par lui, comme si elles essayaient d'entrer en résonance avec les siennes pour former un tout, prêt à tout affronter dans la vie. Comme si je n'existais que pour absorber ses sourires (nombreux) et son amour (qu'il aime bien me cacher). Quand je le regarde comme ça, j'ai l'impression que rien de mal ne peut arriver, qu'il y aura toujours une solution et de l'espoir tant qu'il sera là à mes côtés.
Tu sais, vraiment, je ne souhaite à personne de recevoir le message que j'ai pu lui envoyer le 1er mars 2018... Un truc tout bête qui aurait arrêté tout net cette aventure... Alors qu'il avait appris à me faire confiance, à s'ouvrir un peu à moi, à partager... Je sais bien que ça arrive à d'autres, et je me félicite souvent que la catastrophe ai pu être évitée (car j'y pense toujours souvent)...
Cet amour, il est fort à en vous réchauffer le cœur. Il est comme si rien n'avait existé avant lui, et que rien ne pourra exister après lui. Car d'après, il ne peut y en avoir. Il te fait pousser des ailes, t'élève, te fait déplacer des montagnes... Tout ça pour que demeure la flamme et la joie dans les yeux de l'être aimé. Un amour, comme s'il était liquide et t'entourait le cœur, te chatouillant joyeusement les parois.
Ma mère me répète souvent (et encore aujourd'hui), qu'elle est impressionnée par le courage dont je fais preuve face aux événements qui nous pourrissent la vie depuis quatre ans. Alors, c'est vrai, j'ai toujours été plutôt forte, mais je ne me bats pas seule.
Il est là, toujours, discret comme à son habitude, tapi dans l'ombre, mais là toujours. Comme si son aura nimbait mon âme. Sans lui, je ne sais pas comment j'aurais réagi...
Il me pousse, m'encourage, me tend la main, me rattrape lorsque je chute et m'élève toujours plus haut. Prêt à sécher mes larmes lorsque le destin s'acharne, prêt à me faire sourire, à me couver du regard. Ce regard qui veut tellement dire pour lui, lorsqu'il n'arrive pas à prononcer les fameux trois mots.
Alors ce que je ressens pour lui ce soir, et bien d'autres soirs aussi, je vous souhaite à tous de le ressentir au moins une fois, un jour. Je vous souhaite aussi à vous de sourire niaisement à quelqu'un, à vous consumer d'amour pour elle/lui, à l'aimer à vous en fendre l'âme et à en vous péter le cœur.
Et à toi mon amour, ma vie, mon âme sœur, je nous souhaite une vie pleine d'amour, d’œillades lorsque nous dormons, de rires, de soupirs et de rêves.
A jamais...