Alors reprenons où nous nous sommes arrêtés.
Nous étions fin juin 2017, j'avais été opérée deux mois auparavant d'une belle hernie discale en L5-S1.
Les douleurs avaient diminué jusqu'à disparaître pendant un bon mois, pour revenir en fanfare, lentement, gentiment à l'été 2017... J'avais réussi à bien réduire la morphine dans l'espoir de l'arrêter complètement au plus vite et reprendre une vie normale (ou presque).
Nous partons au Pays Basque avec mon meilleur ami et témoin de concubinage fin septembre.
Après un crochet pour déposer Physalis et la petite Litchi chez ma môman, nous descendons tranquillement vers le sud qui sent bon le piment d'Espelette (sooo cliché je sais).
J'arrive à faire le plus gros de la route, et ça j'en suis tellement fière!
Gentil petit camping sur Hendaye, avec nos deux gros toutous poilus tellement contents d'être quasiment en tête à tête avec leurs parents chéris
Est-ce que ce n'est pas une toutoute tellement bien?? (limite élevée au grain, sans OGM?)(Bien sûr qu'ils sont bien nourris ces amours de bergers!)
Nous avons beaucoup visité, beaucoup vadrouillé... J'ai fait l'ascension de la Rhune (la montagne là-bas, 900m de dénivelé), ça a été une vraie balade de santé!
La Rhune c'est ça, là haut, loiiiiiiiiiiiin, tellement loiiiiiiiiiiiiin...
Non je rigole, j'en ai teeeeeellement chié!!! J'ai tellement maudit les garçons pendant un bon moment car ça ne s'arrêtait JAMAIS de monter, même pas un tout petit peu, c'était l'eeeeeeenfer! Quand tu avais l'impression de te rapprocher, ça s'éloignait...
Pour l'anecdote, j'étais tellement déconfite en arrivant en haut, j'avais tellement soif que je suis rentrée dans le restaurant... Les gens se sont arrêtés de manger et m'ont regardée de peur que je fasse un malaise... Mais j'ai tenu bon (et sans tomber dans les pommes)...
Et la vue était belle!
On voyait tellement loin! Jusque dans les Landes ♥♥
Les garçons à la vue de mon état général, ont préféré que je redescende par le petit train et que je les attende patiemment!
C'était bien, ça nous a fait un bien fou cette coupure... Tellement longtemps que nous n'étions pas partis, mis à part en janvier 2016 quand nous sommes allés skier dans les Pyrénées...
En rentrant, j'ai complètement stoppé la morphine. Je peux maintenant témoigner, le sevrage, c'est pas rigolo, mais genre pas du tout... Sueurs froides, crampes dans toutes les articulations, bouffées de panique avec envie soudaine de pleurer (je vous en reparlerai par la suite), idées noires, nausées... Ça a duré 2 semaines... Et pourtant j'ai vraiment fait ça en douceur sur plusieurs semaines, comme préconisé par le gentil médecin remplaçant (ma doc étant en congé maternité), qui a initié mon nouveau médicament, le beau, le fort, l'addictif dénommé Lyrica! Pas très vocal, mais grosse cochonnerie de son état. Médicament préconisé pour les douleurs neuropathiques, histoire que la douleur-ne-descende-pas-trop-tout-le-long-de-la-jambe-jusqu'au-pied-inclus-quand-même-efficace-mais-je-vais-le-comprendre-tellement-plus-tard...
Et là, j'attends le miracle (et tu peux attendre ma vieille), allez mon gentil petit corps, s'il te plait, arrête de souffrir, je t'en prie!!
Et... Et... Et bein fuck ma grande! Tu rêves ou quoi là??
Et c'est reparti, le beau chemin des antalgiques. Doliprane, codoliprane, Tramadol? Allez, on s'est arrêté au Tramadol (oui c'est une cochonnerie je sais) (mais ça m'a bien aidée)(les gens y deviennent accro et hurlent partout qu'on ne les a pas prévenus) (hey les gens, dans les boîtes de médicament, il y a un papier plié en plein de morceaux que tu n'arrives jamais à replier comme il faut comme les cartes routières)(il y a des mots écrits dessus, au début on ne comprend rien, et après c'est français)(et vous savez quoi?)(c'est chiant les parenthèses non?)(bein c'est écrit que c'est dérivé de l'opium et que ça peut rendre accro).
Mais c'est teeeeeeeeeeeeeeelleeeeeeemeeeeeeeent plus facile de toujours blâmer les autres (on m'a pas prévenue bouhou je suis une victime médicale bouhou).
BREF
Donc mon Tramadol sous le bras, et mon Lyrica, et ma confiance en moi, ma douleur un peu maîtrisée, j'ai pris une GRANDE décision: reprendre le travail. Car depuis la mise forcée par mon médecin sous arrêt en février "parce que ça commence à bien faire, maintenant on arrête les bêtises et on écoute, il faut se poser!!!" et jusqu'à cette date fatidique du 15 novembre 2017, j'étais cantonnée à la maison, punie par mes nerfs (ces salauds!!)
Bon, ma doc elle était pas d'accord genre pas d'accord du tout. Je l'ai fait contre son avis. Mais ne voyant pas la situation s'améliorer dans les semaines et mois à venir, la douleur, la fatigue étant stabilisées, et bien j'ai décidé qu'il était temps pour moi de reprendre la route du port. Et puis ça a tenu... Un peu... (mais ça c'est un autre épisode)
Et le mariage dans tout ça?(mais oui, diffusons notre bonheur conjugal à Nounours et à moi!!)
La date est bien fixée: 26 mai 2018 (qui était initialement prévue le 19 mai 2018, mais vu que nous avons été invités au mariage du Prince Harry et de la charmante Meghan)
Oui c'est une blague...
On s'est fait "voler" la salle sous le nez pour cette date-là, donc nous avons opté pour la semaine après, le lendemain de l'anniversaire de Nounours (comme ça il n'oubliera pas la date, ou pas trop, ou pas trop souvent) (rayez la mention inutile).
Etant une très grande fan de travaux manuels et de tricot, j'ai décidé de mettre mes compétences artistiques au service de l’événement mondain de l'année!
J'ai donc commencé à tricoter des petits chats qui serviraient à porter les cartes des noms des invités. Et puis faire les chemins de table... Et les petits paniers à pain... Et toute la déco... Et tout et tout... Mais ça aussi, c'est un autre chapitre (j'ai vraiment l'art du teasing moi!).
Résumons: l'année 2017 se termine avec ma reprise du boulot, la fin de la morphine, l'arrivée du Lyrica et du Tramadol, un morceau de disque en moins, une anesthésie générale, un séjour à l'hôpital. Bref, teeeeeeeeellement de premières fois!!
A quand la suite??