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Mon karma #3

La semaine a été rude...

Enfin, ces dernières semaines sont rudes, mais j'ai atteint l'apogée de l'acceptable il y a quelques jours.

Je vous avais déjà parlé, au cours de posts précédents, que nous avions une grande famille, mais qui ne ressemblait pas à ce que les commun des mortels pense au premier abord.

Nous avons une grande famille de poilus, huit chats (dont deux en famille d'accueil) (oui ça existe aussi pour les animaux) (ça fait 4 ans que nous sommes dans la protection animale), et deux chiens.

Une petite minette qui était arrivée chez nous avec sa maman, sa petite soeur et même une soeur d'adoption, il y a maintenant deux ans et demi, est malade depuis décembre dernier. Un mal inexplicable, malgré les tests et prises de sang. Elle alterne périodes tout à fait normales et période de creux...

Et nous traversons un gros creux depuis mi août... Le genre de creux où tu crois que ta petite protégée est sur le point de mourir, plusieurs fois de suite...Le genre de creux où tu dois gaver ce petit être maintenant bien maigre, car elle refuse de s'alimenter... Le genre de creux où tu pleures une nuit entière, des après-midi, face à l'impuissance manifeste dont tu fais preuve. Celle où tu as tout tenté et où tu espères de toutes tes forces que malgré la faiblesse, elle trouvera en elle la force de se relever, une nouvelle fois.

Cette nouvelle rechute, violente pour elle, comme pour nous, parents impuissants mais motivés plus que tout à l'aider, a été celle de trop.

Ca fait maintenant un an que nous nous sommes lancés dans la PMA. Que j'ai enchaîné les tests et examens invasifs, les piqûres, la perte de mon amour propre, et surtout les échecs.

Un an que j'encaisse sans broncher, sans sciller, sans pleurer, comme si tout ça ne m'atteignait pas. J'ai même cru à un moment qu'une partie de moi était morte, je ne ressentais rien. Je continuais juste à avancer, sans broncher.

Tout comme ça fait 10 mois que je suis en stress intense au boulot face à l'activité intense qui nous arrive sur les épaules, sans prévenir.

Une année, sans vraiment craquer, encaissant les coups durs, jour après jour...

Et là ça a été l'évènement de trop... Le grain de sable qui a fait déborder le sablier de ma patience.

Cette semaine, j'ai grillé ma dernière cartouche de courage pour l'année 2016.

En fait, je n'étais pas morte à l'intérieur, j'étais juste éteinte... En mode off. J'ai aligné et soigneusement rangé toutes ces épreuves bien au chaud, dans un coin de ma tête et mon coeur, et ai posé un mouchoir dessus. Sauf que le mouchoir n'est maintenant plus assez grand, et que le vernis a commencé à s'écailler. Technique d'auto protection testée au début des années 2000. Technique que je m'étais convaincue de ne plus utiliser car c'est une bombe à retardement, et que le jour où ça te pète à la gueule, tu ne comprends plus rien. A croire que ça ne m'avait pas servi de leçon...

Alors ces derniers jours, j'ai pleuré, et encore pleuré, laissant s'échapper le trop plein d'émotions. Mon pauvre Nounours s'est retrouvé un peu dépassé par tout ça... Il n'a pas l'habitude de me voir m'effondrer ainsi. Je suis plutôt forte d'habitude.

Devant le médcin, pour ma sciatique récidivante, j'ai évoqué les nuits sans sommeil réparateur, le stress intense... Et du coup, bienvenue au diazépam (valium) dans ma vie pour les 15 prochains jours, qui me permettra à la fois de me détendre le dos, et dormir.

Goji, la petite minette, se relève une fois de plus, grâce à super véto acupuncteur et super Papy homéopathe. En espérant que cette fois-ci sera la bonne. C'est une guerrière, son mental est en acier trempé. Au plus bas de son état, alors qu'elle m'entendait sangloter dans le noir, elle est montée sur le lit tant bien que mal et s'est dirigée vers moi en ronronnant pour venir me réconforter... Quand l'amour dépasse la souffrance et la maladie...

Ca fait souvent beaucoup sourire les gens lorsque j'évoque notre amour sans faille pour nos animaux. Pour beaucoup, c'est totalement disproportionné. Ce n'est qu'un animal. Pour nous c'est notre famille, de nombreuses minettes chez nous ont été recueillies alors qu'elles n'étaient pas sevrées, orphelines, apeurées. Elles ont été nourries nuit et jour au biberon, choyées heures après heures. Alors oui, ce sont nos bébés. En général, pour couper court aux critiques et aux railleries, je sors la sempiternelle "nous n'avons pas d'enfants, mais nous avons nos animaux". Et en général ça calme.

Un être humain peut vous trahir, un animal non. Son amour est inconditionnel une fois acquis, vous ne serez jamais déçu. Triste constat, mais tellement vrai. Quel bonheur, après une journée pourrie, de voir votre chien, votre chat, vous faire la fête, et vous prouver à chaque instant tout son amour pour vous. Et ça fait du bien, ça contribue à mon équilibre au quotidien. Et peu importe ceux qui ne comprennent pas, je ne leur demande rien.

Allez, ça ira mieux la semaine prochaine!

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