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Ma Trentaine

Et voilà, c'est fini... Adieu la vingtaine, place au palier supérieur...

 

Enfin physiquement, car j'ai décrété que j'aurai éternellement 28 ans dans ma tête...

 

Alors, qu'est-ce qui a changé depuis le dernier article de la vingtaine?

 

Tout d'abord, Nounours a vu l'urologue. Il lui préconise l'ambolisation du varicocèle. Il reveut du spermogramme en veux-tu en voilà. Genre les 6 derniers ne suffisent pas...?? (oui je lui avais préparé son petit dossier complet le matin même) (oui un homme ne pense pas à ça) (et ça n'a servi à rien...). Bon à sa décharge, le dernier spermogramme ultra complet en 3 pages date de septembre ou octobre 2015... Le prochain rdv était fixé au 20, cette semaine donc, mais avec le boulot annoncé... Bref, à 30 ans j'ai toujours pas compris ce qui était essentiel dans la vie.

 

J'ai revu mon gynécologue préféré, car depuis deux mois (oui la trentaine me fait peut être prendre conscience qu'il faut arrêter d'attendre bêtement) j'ai mal à mon ovaire droit. Docteur M. tout sourire, me reçoit par un bel après-midi ensoleillé et me demande ce qui ne va pas.

 

"Gnagnagna, bobo ovaire droit depuis la dernière stim, gnagnagna fait mal..."

"Et vous n'avez mal nulle part ailleurs?"

"Ah sisi, sciatique depuis la même période du même côté"

"Ah!!!"

 

Petite écho endovaginale, oui ça on ne change pas une équipe qui gagne. Même hors stimulation, il faut croire que je ne peux pas m'en passer. 

"Regardez, tout va bien. Pas d'épanchement. Il y a encore plein de follicules. Pour moi votre souci, c'est votre sciatique. Tous les nerfs partant du dos, ce n'est pas anormal que vous ayez l'impression que la douleur vienne de là. "

 

Retour au bureau. "Au fait, vous savez que j'ai croisé votre mari la dernière fois?"

"Ah oui il venait pour voir l'urologue"

"Et c'est qui?"

 

Moue boudeuse, mais genre grave. Du genre grosse boulette de l'avoir eu lui... Bon on verra bien hein...

 

"C'est bien que vous fassiez une pause. La sciatique, ça peut aussi avoir une part psychologique non négligeable."

"Oui, c'est fatiguant, je suis stressée, mais pas qu'à cause de la PMA, c'est un grand tout, boulot gnagnagna"

"La PMA c'est usant (oh bein ça alors, un professionnel qui le reconnaît). Vous travaillez où?"

 

Et s'en sont suivies 10 min joyeuses ponctuées de photos de mon cadre de travail (car monsieur aime la photo, tiens tens).

 

"Vous savez, vous répondez vraiment bien aux traitements. Vous avez de nombreux follicules. Les spermatozoïdes de votre mari ont tendance à augmenter (je trouve plutôt l'inverse ces derniers temps mais bon). Vous êtes jeune! Ca va fonctionner, mais ça doit être dur pour lui aussi."

"Je suis une peu moins jeune depuis lundi mais oui, même s'il ne le dit pas, je me doute que c'est dur pour lui de me voir me traiter alors que je n'ai rien..."

 

"Voilà, vous aurez pu penser à autre chose pendant quelques minutes"

"Merci beaucoup, maintenant je retourne en enfer"

 

J'ai appris que les médecins pouvaient être humains, ça fait du bien dans un sens...

 

J'ai pris rendez-vous pour faire mon scanner "où on ne verra rien, mais les médecins prescrivent des scanners pour rentabiliser l'achat du matériel" dixit mon sensei (maître pour les non japonisants) etiopathe préféré. C'est prévu pour la semaine prochaine.

 

Etiopathie, domaine que j'ai découvert il y a peu, en envoyant un mail à mon sensei, lui expliquant que je devais m'éloigner un peu du dojo et régler mes problèmes de dos. "Ah mais tu devrais voir un etiopathe, tu verras ça fait du bien. Et je sais de quoi je parle, j'en suis un"

Après deux rdv où mon bassin et mes vertèbres ont été remis à leur place, il va falloir y retourner. Car ce n'est pas encore réglé. Je vois aussi la kiné.

 

30 ans, l'âge de raison, où je décide de ne pas attendre des mois et des mois que ça se règle tout seul. Non mais ça fait allez, 6 mois que la sciatique me fdkyhuidfhlhdfg, me dérange grandement, j'ai pris mon parti que ça ne disparaîtrait pas comme ça.

 

Et le moral dans tout ça? Bein bof hein. Je ne vais pas vous mentir, ce n'est pas au top. On en est loin. Beaucoup de bas, peu de hauts, mais ça reviendra... C'est comme le cours de la livre streling en ce moment.

 

Une question vous brûle les lèvres (sisi je sais je sais). Nounours a t-il pensé à mon anniversaire cette année?

 

Et bien oui et non.

 

Non le matin au réveil, comme je m'y attendais, rien n'est venu. Quand je suis arrivée au bureau, en revanche, mes collègues y avaient pensé. J'ai donc vendu la mèche, remercié mes collègues alors que Nounours lui avait oublié. Quand il est arrivé au bureau à son tour (oui nous travaillons souvent ensemble), méga honte pour lui. ans le genre giga honte qui te fout de mauvais poil.

Le midi, il est allé me chercher des fleurs et m'a fait la surprise. J'étais un peu énervée de ne pas le voir arriver manger, me demandant où il pouvait bein être.

 

Oh le beau bouquet. Oh le beau Nounours excédé d'avoir eu la honte du jour et de se faire engueuler en prime.

"Je voulais te faire la surprise, c'est loupé. Je pensais avoir le droit de te souhaiter ton anniversaire quand je le voulais, car ça dure toute la journée il me semble? Je pensais aller te chercher ton bouquet ce soir tranquillement mais vu que tu m'as collé la honte devant tout le monde ce matin..."

"Mais tu oublies chaque année, je pensais que...."

 

Maman aussi m'avait fait envoyer des fleurs au boulot, et un collègue m'avait offert une rose. Une autre collègue des rillettes de poisson. C'était tout gentil tout plein.

 

La grande fête (enfin grande, je m'entends hein) aura lieu le 5 novembre.

 

En attendant, je n'ai qu'à regarder mon Nounours, un sourire béat aux lèvres pour faire remonter ma jauge de moral de 10 points (merci les hormones et l'ovulation qui approchent) (mais il est beau quand même mon Nounours) (et il est gentil) (et il me fait rire). Bref, je l'aime!

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